Rester debout
L'effondrement des immeubles rue d'Aubagne à Marseille se produit le 5 novembre 2018 à 9 h, provoquant la mort de huit personnes. Il s'agissait de deux immeubles vétustes du centre ville, aux no 63 et no 65 rue d'Aubagne, dans le quartier populaire de Noailles. Les secours démolissent immédiatement l'immeuble adjacent du no 67 également fragilisé.
La municipalité, débordée par la gestion du drame, évacue dans les mois qui suivent l'accident au moins 4 500 Marseillais habitant dans 578 immeubles dangereux, dont un tiers à proximité de l'accident. La gestion de la crise s'éternise. Un an après l'accident, des centaines de ménages sont toujours relogés dans des hôtels, le Haut Comité au logement parle de crise humanitaire.
Le drame révèle les dysfonctionnements des services de la ville et de la métropole, qui avaient été alertés par des experts à de multiples reprises avant l'effondrement, et la politique d'urbanisme défaillante de la municipalité dont Jean-Claude Gaudin est le maire depuis 1995. L’association un centre-ville pour tous et le collectif du 5 novembre dénoncent la politique de gentrification du centre ville. La mairie se défend en rejetant la responsabilité de l'accident sur les fortes pluies qui ont précédé l'accident, l'inertie administrative et les propriétaires privés. Six élus LR sont épinglés pour la location ou la vente de logements insalubres.
Un documentaire de Marghaid Lioc
52 minutes